Valais : le solaire au cœur de la transition énergétique

En parallèle, les énergies fossiles disparaissent du paysage des nouvelles constructions. Le gaz et le mazout sont désormais interdits comme sources de chauffage. À leur place, les systèmes renouvelables – pompes à chaleur, chauffage à distance ou encore chauffage au bois – deviennent la norme. Ces bâtiments neufs devront aussi répondre à des exigences élevées en matière d’isolation thermique, afin de minimiser leur consommation d’énergie dès la conception.

Autre évolution notable : la nécessité de compenser toute production de froid par une production locale d’électricité, généralement via une installation photovoltaïque. Cela signifie que lorsqu’un bâtiment prévoit un système de climatisation ou de rafraîchissement actif, il devra générer lui-même l’énergie consommée pour cette fonction. Cette mesure vise à éviter une surcharge du réseau électrique et à encourager une gestion responsable et autonome des besoins énergétiques, en particulier en été, période de forte disponibilité solaire.

Mais c’est peut-être dans le domaine de l’assainissement du parc immobilier existant que la loi marque la rupture la plus nette avec le passé. Jusqu’à présent, les exigences applicables aux bâtiments anciens étaient faibles, voire inexistantes. Désormais, lors du remplacement d’un système de chauffage, les propriétaires seront tenus d’adopter une solution renouvelable ou, à défaut, de réduire d’au moins 20 % leur consommation d’énergie fossile. 

Cette règle vise à accélérer la transition énergétique des quelque 60’000 à 70’000 logements valaisans encore chauffés au gaz ou au mazout. Des dérogations restent possibles, notamment pour les bâtiments bien isolés ou dans les cas de contraintes financières ou techniques particulières.